Histoire du lieu
Nicols Bergeron dans son "Histoire de la maison royale de Valois", paru en 1583, signala la présence de ruines à cet endroit. L'abbé Claude Carlier entreprit de fouiller ces ruines en 1748. Dans son "Histoire du duché de Valois", il y consacra cinq pages en déplorant que le défrichement et la mise en culture ordonnée par Louis XIV aient détruit et enlevé beaucoup de débris. Il signala qu'en 1680 de nombreuses habitations étaient encore visibles. Entre 1820 et 1826, monsieur Georgette du Buisson1
Nicols Bergeron dans son "Histoire de la maison royale de Valois", paru en 1583, signala la présence de ruines à cet endroit. L'abbé Claude Carlier entreprit de fouiller ces ruines en 1748. Dans son "Histoire du duché de Valois", il y consacra cinq pages en déplorant que le défrichement et la mise en culture ordonnée par Louis XIV aient détruit et enlevé beaucoup de débris. Il signala qu'en 1680 de nombreuses habitations étaient encore visibles. Entre 1820 et 1826, monsieur Georgette du Buisson effectua des fouilles superficielles sur le site. Il mit à jour des chapiteaux doriques, des futs cannelés, des meules en grès, des tombes dont les couvercles sont ornés de feuilles sculptées, des armures en fer et des poteries en terre rouge. Dans les tombes se trouvaient des petits lacrymatoires et des médailles en bronze de Dioclétien. Le vicomte Louis Étienne Hericart de Thury identifia vers la même époque un camp militaire au Champ des Ouïes, situé à proximité. Il est probablement à l'origine du classement aux Monuments historiques du site en 1846. Le propriétaire des lieux, Edmond de Serroux, décida en 1850 de convertir le terrain sans valeur en terre agricole afin de fournir du travail aux ouvriers pauvres de Champlieu. Il fit effectuer des fouilles qui conduisirent à la découverte de bas relief, de chapiteaux et de futs de colonne. Devant l'ampleur des découvertes, il en informa l'état.
En 1857, Napoléon III et le ministère ordonnèrent à la commission des Monuments historiques d'effectuer des fouilles exhaustives du site. Pour cela, l'état procéda à l'expropriation des propriétaires du site. Viollet-le-Duc qui officiait à Pierrefonds fut chargé de la conduite des fouilles. Il fit totalement dégager le temple et le théâtre. Celui-ci fut ensuite restauré pour servir lors de représentation de pièces de théâtre antique. Entre 1862 et 1868, Albert de Roucy explora un petit Sacellum près du carrefour des Tournelles dans la forêt de Compiègne et dégagea les thermes au sud du théâtre. Victor Cauchemé publia, en 1912, un livre dédié aux découvertes archéologiques dans la forêt de Compiègne. Une grande partie de l'ouvrage traite des découvertes faites à Champlieu. En 1920, l'architecte H. Bernard reprit les fouilles du palestre du théâtre, mais sans résultat significatif.
De nouvelles fouilles furent réalisées entre 1977 et 1981. Elles concernèrent principalement le temple avec quelques sondages au niveau du théâtre et des termes. D'autres sondages et des photographies aériennes ont confirmé la présence d'une agglomération autour des monuments. Le site est traversé par une voie antique dite chaussée Brunehaut. Le maintien de cette voie, lors de la création de la voie romaine, démontre l'importance de la cité. Les fouilles ont confirmé la présence d'un habitat dès la Téne finale (250 av. J.-C.). Il s'agissait d'un vicus ou d'un oppidum où les bâtiments étaient construits avec des matériaux légers. Après la conquête romaine, le site fut réinvesti à la fin du 1er siècle apr. J.-C.. Il y régna une importante activité agricole et artisanale et une forte présence militaire. Champlieu est situé à l'intersection des territoires de plusieurs tribus celtes.
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